L'enfance... ah, doux pays où on ne retourne jamais vraiment! J'ai eu dix ans, quel bonheur, presque lointain. La seule chose qui me rassure, c'est que mes fils aussi auront un jour dix ans.
Avec les copains du quartier (résidentiel presque campagne), on a fait des tas de cabanes, grimpé dans des arbres et sur les tas de planches pleines de clous. On a fait "fort boyard" dans le hangar du paysan près de chez nous, on a piqué des carottes et fait la chasse aux poules. On a échappé au paysan, on a failli tuer de crise cardiaque deux de ses moutons, on s'est pris des poignées de chataignes mémorables en passant sous les clotures pour ramasser mûres ou noisettes (bonjour aussi les coliques! que de souvenirs!)...
J'ai eu de la chance d'avoir cet enfance, époque bénie que je fais découvrir à ma mère de temps en temps en la lui racontant et qui me dit "heureusement que je ne vous voyais pas..." oui, heureusement sinon bonjour les raclées parfois!
donc oui, cet article pour vous parler de cette cassure qu'est la puberté. Ainsi, jusqu'à presque douze ans je crois, tout allait bien: pas de distinction fille/garçon, nous étions à force égale.Et puis voila que je ne sais quoi nous fait pousser des seins et met trois poils dans les slips des garçons... la débandade commence!
Fini le temps de la rigolade innocente, un intéret soudain apparait, il faut se séparer pour pouvoir etre tranquille. La solitude amicale commence, les premieres amours arrivent et forment les coeurs... ah... mes dix ans me manquent
Avoir mon premier fils a 20 ans, ça m'a un peu fait grandir brutalement! J'en fut un brin jalouse, j'avoue, au début car il allait vivre ce que je ne vivrai plus. Mais ainsi va la vie après tout, et je lui souhaite autant d'insouciance que moi... je ne peux plus me permettre d'avoir dix ans maintenant, et de voir grandir mes enfants ne me le fait plus du tout regretter.